Être toujours connecté, est-ce que ça a un prix?
Qu’on soit parent ou adolescent, difficile de se déconnecter lorsque notre rythme de vie est infernal. Des études suggèrent que les technologies auraient à la fois certains effets positifs et négatifs sur notre santé mentale. Par contre, il est plus rare qu’on se demande si le fait d’être toujours connecté pourrait avoir des impacts sur notre santé physique. Pourtant, la manière dont on se sert des technologies affecte au notre réponse biologique de stress!
Une récente étude américaine a exploré les liens entre l’utilisation faite des technologies et des médias et la réponse biologique de stress chez les membres d’une même famille. Pour ce faire, ils ont mesuré les hormones de stress chez les membres de 62 familles composées de deux parents et d’un adolescent. Ces familles ont aussi rempli des questionnaires décrivant leur utilisation des technologies. Les résultats montrent que l’utilisation des technologies n’affecte pas les niveaux d’hormones de stress produites pendant la journée, mais ont un effet sur les niveaux d’hormones de stress sécrétées le matin.
En effet, les résultats montrent que c’est la réponse biologique de stress des adolescents à leur réveil qui est la plus élevée. Ces résultats sont plus importants chez les adolescents qui possèdent le plus d’amis sur Facebook, qui sont le plus exposés aux médias en général et qui utilisent leur téléphone le plus souvent. De plus, les résultats montrent que chez les pères, ceux qui prennent le plus souvent leurs courriels sont ceux qui présentent les niveaux les plus élevés d’hormones de stress le matin. Finalement, l’utilisation des technologies ne semble pas affecter le niveau de stress des mères au réveil. Tout compte fait, les technologies stressent différemment maman, papa et ado, mais cela dépend de comment et surtout, de pourquoi ils les utilisent!
Alors, est-ce qu’être toujours connecté a un prix ? Oui, selon l’utilisation qu’on en fait, cela pourrait augmenter la quantité d’hormones de stress que notre corps produit au réveil. Il faudra toutefois d’autres études pour comprendre les implications de cette augmentation sur notre santé.
Références :
Carvalho, Fransisco & Relvas, 2015
Boyd, 2015; Rosen, Whaling, Rab, Carier & Cheever, 2013
D. Afifi, Zamanzadeh, Harrison, Callejas, 2018