Bien que les solutions rapides soient très utiles, la meilleure façon de gérer son stress est de développer des stratégies à long-terme. De cette façon, nous deviendrons de plus en plus outillés pour faire face à des situations stressantes et bien les négocier.
Voici les différentes étapes vers ce processus… qui prend peut-être plus de temps, mais qui est très payant en bout de ligne!
Temps mort
Pour identifier et évaluer correctement une situation, nous devons prendre le temps qu’il faut pour comprendre pourquoi active notre système de réponse au stress. Vous sentez votre cœur battre à toute vitesse, vous transpirez et votre respiration s’intensifie : bingo, vous faites face à un stress!
À ce moment précis, il n’est probablement pas approprié d’arrêter et de réfléchir si la situation est du C.I.N.É., vous êtes au cœur de l’action. Nos ancêtres n’avaient certainement pas le temps de réfléchir à ce qui est imprévisible ou nouveau lorsque le mammouth était à leurs trousses. Ils couraient!
Aujourd’hui, ça se traduit comme suit. Nous rentrons à la maison après le travail. Nous mangeons, aidons les enfants à faire leurs devoirs ou à prendre leur bain, nous ramassons, nettoyons et préparons le lunch du lendemain, et parfois nous avons le temps de relaxer devant notre émission de télévision préférée. Mais, lorsque nous allons au lit, les problèmes ressurgissent. Les événements de la journée reviennent nous hanter et il devient difficile de s’endormir. Ça vous est sûrement déjà arrivé!
Allez promener votre chien
Le conseil qui suit est probablement le plus difficile à mettre en œuvre, mais il vaut la peine! C’est très simple. Chaque jour, prenez une heure personnelle, tout seul, sans télévision, sans livre, sans ordinateur, sans aucune stimulation pour votre cerveau. Par exemple, allez promener votre chien chaque jour ou encore tricotez, nagez, méditez, courez…
Lorsque vous allez au lit, le soir, c’est souvent le premier moment de la journée où vous vous retrouvez seul et où votre cerveau n’est pas stimulé par toutes vos activités. Mais, le cerveau n’aime pas être sans stimulation, c’est pour cette raison que nous rêvons. C’est aussi pour cette raison que nous ressassons tous les événements de la journée lorsque nous allons au lit. Le cerveau profite du silence enfin arrivé.
Prendre une heure de solitude par jour vous donne la chance de repenser à votre journée bien avant d’aller au lit. C’est aussi le bon moment de repenser à ce qui vous a stressé et pourquoi.
Vous pensez peut-être qu’une heure, c’est beaucoup demander! Peut-être vous dites-vous que vous n’avez même pas une minute à vous durant la journée, alors comment prendre une heure? Et voilà la différence fondamentale entre « avoir le temps » et « prendre le temps ». Il faut prendre le temps d’avoir du temps. Prendre le temps, c’est un peu comme prendre le contrôle sur sa vie et son stress.
Si cela signifie qu’il faut que vous alliez au lit plus tôt pour être en mesure d’aller promener votre chien à 5 h 30 du matin, avant que les enfants ne se réveillent, et bien faites-le! Réduisez votre temps de télévision le soir pour aller marcher. Allez vous reposer au sous-sol ou prenez un long bain. Si vous allez reconduire les enfants à leur partie de soccer, prenez du temps dans le parc à côté. Vous irez faire vos emplettes plus tard. Si vous devez surveiller les enfants, prenez une heure le matin et votre conjoint en prendra une autre le soir vice-versa.
Il y a certainement une façon de faire qui convient à chacun de nous. Il faudra peut-être réassigner les tâches ménagères pour créer du temps. Votre conjoint peut donner le petit-déjeuner aux enfants pendant que vous prenez votre heure. Il est certain que vous allez devoir sacrifier quelque chose, mais vous et votre famille en bénéficierez, c’est certain.
C’est là qu’entre en jeu le principe numéro 1 : « Il n’existe pas de solution facile ».
Vous pensez pouvoir diviser cette heure en 4 périodes de 15 minutes? Ou bien, vous comptez les minutes que vous prenez à la salle de bain ou pour aller dîner à l’extérieur? Ça ne fonctionnera pas! Ces courtes périodes ne suffisent pas à créer un vide de stimulation pour que votre cerveau s’impatiente et se mette à penser à tous vos stresseurs de la journée, de la semaine ou du mois. Vous avez besoin de plus de temps pour identifier la véritable source de vos stress.