Effets du vieillissement sur l’axe HPG
Avec le vieillissement, la régulation de l’axe HPG (voir section Axe HPG) se déstabilise, menant ainsi à un arrêt complet chez la femme ou partiel chez l’homme de la production d’hormones sexuelles. Dans le cas de la femme, la ménopause correspond à l’arrêt de la fonction folliculaire de l’ovaire, c’est-à-dire que l’ovaire a épuisé la quantité d’ovocytes disponibles. En effet, chez la femme, l’ovogenèse, soit la production d’ovocytes, ne se produit qu’au niveau embryonnaire, contrairement à l’homme chez qui la spermatogenèse se poursuit toute la vie. Ainsi, chaque femme débute sa vie avec un pool ovarien et c’est cette quantité d’ovules qui déterminera à quel moment se déclenchera la ménopause. Lorsque tous les follicules ont été utilisés, la production d’hormones sexuelles cesse dans la gonade. Ceci enlève la rétro-inhibition au niveau hypothalamique et pituitaire, stimulant ainsi la sécrétion continue, et non pulsatile, de GnRH, de FSH et de LH sans qu’il y ait production d’estrogène ou de progestérone. Chez l’homme, bien qu’il puisse se produire au niveau hypothalamique ou pituitaire, le dérèglement se produit majoritairement dans le testicule qui perd de son efficacité à produire de la testostérone avec l’âge. En effet, dès la troisième décennie de vie, la production de testostérone commence à diminuer lentement. La déficience en androgènes chez l’homme se produit donc graduellement par rapport à la femme. Toutefois, comme la rétro-inhibition est aussi diminuée chez l’homme, les quantités de gonadolibérine et de gonadotrophines sont augmentées. Bref, ce sont à ces changements endocriniens que sont dues les principales manifestations symptomatiques associées à la ménopause et à l’andropause.
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